C’est le sujet à suivre en ce moment concernant l’intelligence artificielle : la stratégie présentée par la Commission Européenne en matière de données et d’IA. Voici les points important à retenir concernant le sujet.
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, Margrethe Vestager, VP exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique ainsi que Thierry Breton, commissaire chargé du marché intérieur ont présenté un livre blanc qui présente la stratégie pour cadrer l’IA au sein de l’Europe. Des promesses d’action et de régulation y sont inscrits. Ce livre blanc fait actuellement l’objet d’une consultation publique jusqu’au 19 mai 2020.
La Commission déclare que l’UE possède tous les atouts pour « devenir un chef de file mondial dans le développement de systèmes d’IA sûrs » et envisage un cadre pour une IA qui serait gouvernée par « l’excellence et la confiance ».
Un autre document présente la « stratégie data » promue par la Commission. « C’est comme un puzzle. Le livre blanc d’encadrement de l’IA et notre stratégie data ne sont que deux pièces de ce puzzle. Il nous faut avoir les autres pièces pour voir le tableau en son entier », déclare Margrethe Vestager.
Le livre blanc présente six actions pour créer « un écosystème d’excellence » dédié à l’IA :
A terme, la CE souhaiterait que les entreprises, les investisseurs et les institutions publiques injectent environ 20 milliards d’euros dans le secteur de l’IA en Europe par an.
La CE souhaite placer l’intelligence artificielle sous contrôle des autorités dès lors que cette IA concerne des domaines à hauts risques (santé, police, transport, finance). Les algorithmes devront donc être testés et certifiés par les autorités à l’instar des vérifications faites dans le cas des cosmétiques, des jouets et des voitures afin de garantir la sécurité des données utilisées notamment. En revanche, les IA à faible risque ne seraient pas soumises à ces contrôles mais plutôt à un système de label non obligatoire.
Une quinzaine de pages du livre blanc sont consacrées aux dangers de l’IA avec des exigences spécifiques dans le cadre de la reconnaissance faciale puisque l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’identification biométrique à distance comporte des risques sur les droits fondamentaux. L’utilisation de la reconnaissance faciale sera donc cadrée et ne devra être autorisée que si elle est « dûment justifiée, proportionnée et assortie de garanties adéquates ». Un vaste débat européen concernant ce sujet sera lancé par la Commission.
En conclusion, la Commission met en lumière les avantages qu’offre l’IA aux citoyens, aux entreprises et à la société tels que les gains d’efficacité et de productivité, la compétitivité mais aussi l’amélioration du bien-être, à condition qu’elle soit « éthique, durable, axée sur le facteur humain et respectueuse des valeurs et droits fondamentaux ». De nombreux défis pourraient également être relevés par l’IA à l’avenir : la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la criminalité, la protection de nos démocraties… Pour ces raisons, la Commission souhaite soutenir le développement et l’adoption d’une l’intelligence artificielle éthique et digne de confiance dans tous les secteurs économiques de l’UE.
– Article rédigé par Cynthia Billaud.
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